Le
Nu ? : Et oui, c’est une grave et grande et bonne question :
le Nu. Grave parce que c’est une source régulière de conflits
réguliers, intimes, politiques, politiques et intimes, ces conflits
se massent réciproquement la barbichette devant le beau et le beau
c'est le Nu. Trop spontanément utilisé parce que trop spontanément
marqué par la pulsion et inversement, par les utilisateurs de tels
procédés trop marqués pour ne pas être trop spontanés dans leur
réponse à la question que placer là ? Un Nu. Qu’utiliser de
facile et qui procure ou induit beaucoup de plaisir ? Un Nu. Oui
je sais c’est désolant, pas désopilant, c’est ainsi, non ce
n’est pas ainsi c’est un ainsi traficoté et je suis fort fort,
en rapport avec ces réflexes identiques fort fort partagés et
proches, scindé entre le plaisir de oui et le politique qui dit non.
Comment traduire le monde du désir ? Un Nu. Comment traduire
mon monde de désir inexprimé ? Un Nu ? Comment
traduire en désir ce qui n'est que de l'indifférence à la
publicité : Un Nu. Comment traduire le plaisir que j’ai à
partager un paysage avec lui-même ? Un Nu. Y’a-t-il des bons
Nus ? Aussi bien esthétiquement que partant et arrivant avec de
bons sentiments ? Esthétiquement oui, avec de bons sentiments
non. Le Nu selon nos préférences sexuelles est utilisé a été le
sera, comme ceci ou cela. Le Nu à toutes les sauces, le Nu est une
sauce, Le Nu c’est un réflexe de créateur autant qu’un réflexe
de publiciste traduisant analogisant Nu par sauce épaisse nimbant
une glace au caramel en gros plan. Métaphore du Nu au delà
carrément du Nu, du Nu en action sexuelle en rapproché, ça luit ça
coule donc : désir de consommer. Comment, pas toi ? Le nu
est forcément érotique, pour vendre il faut faire bander, mouiller,
on connaît la chanson par cœur. Et le Nu dans le cas d’un dessin
de X ou de Y qui précise que c'est un hommage, à Z à U, à l’amour
qu’ils représentent ou à l’admiration de l'amour et de la
représentation, à la danse au corps tout court, certes certes, ça
peut mais c'est encore un Nu ; un nu Nu plus que Nu. Mais n'y on
t-ils pas réfléchi autrement qu'esthétiquement et spontanément cet
X et cet Y ? L'artiste est il une machine à poncifs sexuels à
standards irréfléchis ? Visiblement, intimement, tant qu’il
y a du désir on ne peut se poser la question : pourquoi ce Nu
qui me vient là ? ce serait faire fi, refouler sauvagement et
en même temps nier ce réflexe esthétique de peintre de photographe
qui ne se posent pas de question, comme d’autres qui dans le choix
du sujet et de la palette limité des peintres de jadis choisissaient
la pomme plutôt qu’autre chose, ou la pipe. Avec une vache ça ne
fonctionne pas comme ça.
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