Ici
la découpe est indiquée clairement par : Partie
Deux. Merci à l'auteur. Cet auteur, grâce
lui soit rendue, vient de me fournir la solution, la découpe idéale,
en prévoyant une partie Deux puis une partie Trois. Et puis
d'ailleurs après une très courte réflexion qui n'en est pas une,
la partie Trois est bien meilleure que les deux autres parties, la
Deux n'ayant rien à envier à la Un au niveau de la nullité
convenue qui, ô déception, cet auteur si auteur et si haut,
utilise : «Mais que penseraient mes collègues de l'agence
s'ils me voyaient dans un tel accoutrement" oui en effet... ou
du genre... que penserait ses collègues de la maison d'édition de
la future maison de retraite de sa concession à vie ? - et
donc, nous aurons une partie arrière de l'animal-livre, la selle et
la quatrième de couverture protégeant la selle, une fois l'objet
découpé. Le geste demeurant le même, facile nous en avons à
présent l'habitude, déchirons, sans complexe sans culpabilité
excessive. Il arrive que ni Une ni Deux ni Trois, les parties, ne
nous satisfassent, que le désert du désintérêt habitât un
ouvrage et que le froid lui-même qui nous habitait simultanément
sorte de nos gonds, face à lui, en deux coups de cuillère à pot et
fende ses pierres. Peu importe, la question ne se posera pas, la
question du don s'entend. Pour le reste il faudrait réécrire le
livre, reformater l'auteur, ses études ses abandons ses parents, ses
grands parents, und so weiter. Aigreur ? Quelle aigreur ?
« Si c'est bon à lire, si bon, miam délicieux même, c'est
moi moi qui l'ai écrit comme je le lis lis, là, écrit par moi très
content de moi moi dans mon fauteuil de lecteur, ou tout comme
alors puisque la'utre c'est l'autre comme moi-même ? ».
Pas d'acidité superflue qui nous détruirait, pas suicidaire
critique au point d'en vouloir à un tas de mots. Pas
un tout cependant ? Certes chaque livre est indépendant mais
une partie essentielle de ce tout qui nous transporte pour nous faire
vivre plusieurs fois, n'était-ce point son but, nous déçoit.
Quelle déception que la panne, quasi la mort, malaise, colère.
Ainsi le livre traverse la pièce, élan et impulsion
donnés par : Phrases de trois lignes au format Actes Sud. Tel
texte mériterait de s’étaler en véritables phrases, en long, je
parle du thème et du genre essai, chaque phrase plus ou moins
castrée qui n’est pas reliée à la précédente l'est encore
moins à la suivante. Comment le texte peut-il bien se faire dans un
cas pareil ? La préface annonce une écriture déliée et
inventive et nous nous trouvons devant un cadavre inidentifiable
genre traduction de l’anglais commercial passée au filtre internet
et reformatée pour qu’un étudiant passant par là puisse faire un
copié-collé sans effort suivant le pointillé. Une énumération de
noms propres et de dates à retenir pour le Pictionary, du genre
genre. Une écriture rendue anonyme et incompréhensible. L’écrivain
ou le traducteur, à qui la faute s’il faut un fautif ? Qui ?
Dans la forêt des lieux communs non revisités, cet
autre, belle histoire pas de style, trop journalistique, attend la
réaction du public, l'auteur s'adressant à son public lointain le
public déjà, comme assis sur ses genoux, l'auteur se tourne
encore, pivotant sur sa chaise de bureau pour sourire à ceux qui se
tiennent là dans son dos, silencieux, calmes, admiratifs, en
attente ; vieille fesse de la littérature. Allant au bout
tenant la distance autrement dit épuisant la monture, irritant ses
muqueuses, plus qu'un mouvement pompant ahanant dans/sur un cheval
mort, volume du volume, volume de l'ouvrage, épais plein de rien,
miroirs successifs, succession édentée, vide de l'auto-apitoiement
apitoiement de l'auto-succion, défilé de riens, perte de vitesse,
on pose le pied dans un étron, sensation molle et glissante
précisée, et du coup, plus du tout envie de suivre l'auteur, d'être
l'auteur, d'être cet auteur couvert de merde grasse et qui s'y roule
sans savoir qu'il s'y complet, nous ne fabriquons plus le livre,
dégoût, mise en orbite de l'objet.
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