« Vraiment pas de quoi se laisser estomaquer par quoi que ce soit d’une situation banale, bon, ça nous occupe un moment, la réalité, réalité parce que trois personnes au moins on vu la même chose en même temps, ensemble ou séparément et se sont mis d’accord ensuite, ensemble c’est mieux, séparément il peut-y avoir excès de subjectivité mais ensemble une sale influence un délit du même nom, ça se perpétue et traverse les siècles mais vas leurs faire confiance, on sait qu’on s’appuie sur un réel qui n’a jamais été vérifié puisque parti de cette façon, le démarrage est déjà douteux alors, la suite… de quel réalité s’agit-il ?
Tu veux que je répète ce que je viens de dire ? Non.
Il se trouve cependant que nous nous trouvons à la merci d’une réalité qui nous dépasse, comme toujours, qui n’est pas la nôtre évidemment, que quelque chose à abusé de notre non pas patience, mais inattention, ça s’est glissé et cette réalité n’a rien à voir avec cette autre et ainsi de suite, comme l’un et l’autre n’ont rien à voir, l’un, l’autre, oui oui.
Je le reconnais nous le reconnaissons nous croyons le reconnaître comme faisant partie de cette réalité et voila qu’en un instant il se confond ils se confondent, ils sont nommés séparément pour qu’on puisse les séparer et ne forment soudain qu’un seul nom un seul mot recouvrant leur deux noms leurs deux présences.
Comment est-ce arrivé comment m’a ton poussé là contre mon gré à vouloir absolument les séparer ou les confondre je ne sais même plus qu’elle est mon souhait mon désir, piétinant dans la boue dans ce non-sens moi qui contrôlais tout et même que, quand je dors et c’est vrai je répète que je contrôle tout. Oui Monsieur ! L’écriture : une totale maitrise, un réel travail…, je fais même un geste arrondi avec les doigts de la main droite ramené des studios comme on il se doit, si elle n’est pas occupée cette main à poser un verre sur la table devant mon convive qui se pique exactement de ce même tic pris à l’écrivain ou à l’automate, pris à l’écrivain ou à l’automate ?
Pris sur le câble ou en dehors de l’écran, pris en soit ou emprunté provisoirement pour plus de clarté descriptive, emprunté mais à qui ? Sinon c’est la gauche qui s’exprime et lui en face qui fait lui aussi, preuve d’écriture, y croit vraiment avant d’enfiler sa canadienne de cuir qui en a vu d’autres et de sortir argumenter plus loin à deux autres pâtés de maison ce dimanche, confronter d’autres gestes à d’autres gestes sans vérifier les sources de l’emprunt et à quoi bon ?
J’aime bien écouter Jeff Buckley ou Patty Smith ça me change de ma mère. »
(Arthur Gevrey Chambertin - Estomaquer )
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