lundi 28 mars 2011

A 47 10 h 25 28 mars 2011

Cher ami



Vous vous étonnez, voire, vous vous indignez (ce mot est depuis quelques mois très à la mode, on le trouve même en vitrine chez Agnès B. qui parade ainsi avec un certain militantisme), plus précisément, vous vous interrogez quant à mon silence, quant à la présence insistante de mon silence sans autre manifestation que cette absence inopportune.


Seriez vous inquiet l’êtes-vous ? Parfois, l’inquiétude ou l’excès d’amitié « dont on ne sait que faire » se meut en colère. Est-ce le cas, qu’est (qu’en est-il de) votre état ? J’attendrai le retour de courrier.


Je me permets, comme sortant d’une sombre retraite, ce qui n’est pas tout à fait le cas, je me permets d’étaler un peu d’intimité, de ressenti, de ce qui dans le côtoiement correspond à une certaine bougonnerie teintée de grincements tout à fait relatifs si on se penche sur la non relative situation. Quel situation (qui en vaille la peine) ?


En 2007, B. et moi nous nous étions promis de ne point céder aux « affects tristes », nous avons tenu et tenu parole un certain temps, jusqu’à hier dirons-nous, puis ce fut trop. Qu’on le veuille ou non…, cette murène qui succède à son père, à peine plus policée, à peine moins entourée d’un service d’ordre douteux (il a tendance a sortir du cadre caméra, il faut se pencher sur le côté, il n’est guère loin…), murène dont les journaleux-présentateurs se repaissent, starisent ( ce qui est très mauvais pour l’avenir, plus elle sera célèbre plus elle aura des chances de séduire un « peuple » qui n’a pas réfléchi aux conséquences). Comme toujours, en pareils cas, ces journaleux-présentateurs sont complices du pire. Briquemont dit qu’ils « n’en ont même pas conscience », c’est bien ce qui m’inquiète.


Et puis la pluie. Cette merveilleuse pluie que nous adorons que nous adorions, dont il faut aujourd’hui une fois de plus se méfier (autrement dit Fukushima) tout en faisant semblant de ne pas, afin de ne pas passer pour une Cassandre excessive.


Et puis la terre qui absorbe tout (B. jardine juste avant l’averse…), et puis le chat qui rentre et vient me lécher l’oreille droite…, comment dois-je l’accueillir ? …



Bien à vous, C.

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