lundi 2 mars 2015

Lumière fossile /14

...pour résumer, notre poulet, cet ours mal léché, se pointe un jour sous son galurin gris taupe, fier comme un coq chez sa poule, une grande girafe, mais qu'il adore, raide excité comme tout, il a mangé du lion. Arrivé en haut de l'escalier il hésite cependant, un chat dans la gorge, il fait bien parce que sa pintade lui a posé un lapin, à la place il trouve sa sœur une oie blanche en déshabillé jaune canaris qui l'accueille froidement. Tout en renouant sa limace  « faute de grives, on mange des merles ! » se dit la fine mouche, quel butor, un vrai chacal. «  Vous devriez pas ouvrir à n'importe qui ma belle, on vit dans un monde de requins, un vrai panier de crabes, une belle pintade comme vous attire forcément les vautours ». Cet âne n'est pas forcément un mauvais cheval mais il continue son baratin tout en s'approchant d'elle à pas de loup, « l'homme est un...  » « La vache s'écrie la petite, vous êtes un vrai chameau, avec cependant, un charme certain. Ma sœur vous a pris pour un pigeon mais ce n'est pas une raison pour la traiter de grue ou de vieille pie ou de faire la sangsue. Figurez vous poursuit-elle que dans la journée a été déposée une lettre par un corbeau, j'en ignore le contenu elle m'a seulement dit, ma sœur, quelle se rendrait dans l'après midi dans une boite fréquentée par de drôles de zèbres où ils font le bœuf jusqu'à point d'heure, voila l'adresse vous avez de la chance j'ai une mémoire d'éléphant contrairement à certaines qui ont un cervelle de moineau et je parle pas pour les mouettes ! » « Y'a pas de lézard se dit-il, quelqu'un tire les ficelles dans cette affaire, il faut que j'en ai le cœur net, on ne me prendra pas pour un œuf une seconde fois, personne ne me fera avaler d'autres couleuvres. » « Emmenez moi avec vous j'ai des fourmis dans les jambes » dit la petite. « Allez c'est bon gamine, en route !». « Chouette s'exclame-t-elle ». « Toi telle que tu es et moi qui ai un œil de lynx, à nous deux on fait la paire ! » Le temps d'enfiler une robe bleu canard sur son corps de limande, les voilà en route. Notre ours a du mal à mettre les formes, la porte franchie, un loustic les arrête, il a encore le blaireau à la main et du savon sur les joues, « t'as les abeilles ou quoi ? , calme toi... » « les vers lui répond-il tout à trac ! » en lui collant son poing sur la truffe qui prend la couleur d'une souris d'agneau trop cuite. Par terre l'anguille se tortille encore, il lui en colle un autre. « Ben mon cochon ! » dit la petite. « Et ouaih dit-il ça sert à rien de faire l'autruche ! » tout en se disant : quelle tanche, un vrai thon, mais il sent l'amour qui le gagne, le bourru est atteint en son point faible, la présence de la petite le.... « Qu'est ce qu'on va faire de la sœur si on la retrouve ? »


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