...pour
résumer, notre poulet, cet ours mal léché, se pointe un jour sous
son galurin gris taupe, fier comme un coq chez sa poule, une grande
girafe, mais qu'il adore, raide excité comme tout, il a mangé du
lion. Arrivé en haut de l'escalier il hésite cependant, un chat
dans la gorge, il fait bien parce que sa pintade lui a posé un
lapin, à la place il trouve sa sœur une oie blanche en déshabillé
jaune canaris qui l'accueille froidement. Tout en renouant sa limace
« faute de grives, on mange des merles ! » se dit la
fine mouche, quel butor, un vrai chacal. « Vous devriez
pas ouvrir à n'importe qui ma belle, on vit dans un monde de
requins, un vrai panier de crabes, une belle pintade comme vous
attire forcément les vautours ». Cet âne n'est pas forcément
un mauvais cheval mais il continue son baratin tout en s'approchant
d'elle à pas de loup, « l'homme est un... » « La
vache s'écrie la petite, vous êtes un vrai chameau, avec cependant,
un charme certain. Ma sœur vous a pris pour un pigeon mais ce n'est
pas une raison pour la traiter de grue ou de vieille pie ou de faire
la sangsue. Figurez vous poursuit-elle que dans la journée a été
déposée une lettre par un corbeau, j'en ignore le contenu elle m'a
seulement dit, ma sœur, quelle se rendrait dans l'après midi dans
une boite fréquentée par de drôles de zèbres où ils font le bœuf
jusqu'à point d'heure, voila l'adresse vous avez de la chance j'ai
une mémoire d'éléphant contrairement à certaines qui ont un
cervelle de moineau et je parle pas pour les mouettes ! »
« Y'a pas de lézard se dit-il, quelqu'un tire les ficelles
dans cette affaire, il faut que j'en ai le cœur net, on ne me
prendra pas pour un œuf une seconde fois, personne ne me fera avaler
d'autres couleuvres. » « Emmenez moi avec vous j'ai des
fourmis dans les jambes » dit la petite. « Allez c'est
bon gamine, en route !». « Chouette s'exclame-t-elle ».
« Toi telle que tu es et moi qui ai un œil
de lynx, à nous deux on fait la paire ! » Le temps
d'enfiler une robe bleu canard sur son corps de limande, les voilà
en route. Notre ours a du mal à mettre les formes, la porte
franchie, un loustic les arrête, il a encore le blaireau à la main
et du savon sur les joues, « t'as les abeilles ou quoi ? ,
calme toi... » « les vers lui répond-il tout à
trac ! » en lui collant son poing sur la truffe qui prend
la couleur d'une souris d'agneau trop cuite. Par terre l'anguille se
tortille encore, il lui en colle un autre. « Ben mon cochon ! »
dit la petite. « Et ouaih dit-il ça sert à rien de faire
l'autruche ! » tout en se disant : quelle tanche, un
vrai thon, mais il sent l'amour qui le gagne, le bourru est atteint
en son point faible, la présence de la petite le.... « Qu'est
ce qu'on va faire de la sœur si on la retrouve ? »
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