A partir du moment où les vacances deviennent fatigantes, il faut se reposer des vacances. Avons tout-heureux trouvé cet adage à qualité technique. Obligés que nous sommes, pour cela, de nous inventer un jour de pluie. Souhaiter la pluie ? La pluie ne se manifestera pas pour autant, la pluie telle que nous la connaissons est de toute façon inconnue dans cette région, depuis longtemps et pour un temps certain, la carte détaillée dans une langue étrangère vers vingt heures trente est désespérément ensoleillée.
Un jour de congé au milieu des vacances pour s’en reposer, un coin voulu calme dans le débordement et l’agitation extérieure ininterrompue, le flot bouillonnant bavard des perroquets d’un côté associé de l’autre aux trop nombreuses voix humaines, à la circulation dense des corps qui les portent.
Nous décidons d’un jour d’arrêt dans la tourmente touristique, car le trop d’images, en continu et le flux et le désir appointé de la découverte en débordement nous poussent pour notre survie à décréter l’arrêt. Pas de dimanche dans une ville sans dimanches, il faut donc que nous en instituions un, un dimanche en pleine semaine, à notre gré.
Un temps d’arrêt nécessaire on l’aura largement compris, l’alerte donnée par un dégoût de tout ça, que nous énumérons et qui se suffit amplement, pourquoi justifier plus ? Dégout derrière lequel il y aurait une embuscade ? En embuscade un surgissement malin tel celui qui accompagne une enseignante nouvellement retraitée, autrement dit une certaine déprime, possible, couplée à une maladie possible, même un bête rhume possible qui serait plus que bête, qui nous saisiraient si nous ne nous arrêtions pas, qui nous couperaient dans notre élan, notre « oui toujours plus » ?
Dégoût brusque surgit malgré notre mobilité nos racines faciles et souples. Dégoût qui nous rappelle les obligations que nous avons envers nos obligations nos racines obligées, notre retour dans un bientôt, un trop tôt, un demain qui prévient que nous ne voulons apprécier que nimbé si possible dans une très légère brume. Là, il se démène comme il peut, tente de se défaire du temps.
(Making of / CY 2012)
(Making of / CY 2012)
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