mardi 13 novembre 2012

Les seules voies poétiques majeures

Ce point commun de la neige comme repère vital nous le partageons, la spécialité des frontières montagneuses identiques à leurs pulls à leurs motifs à leurs pas, le côté Europe centrale évident, celui, ce côté, et la neige qui nous rattachent à plus qu’à de la steppe, tout autant aux forêts, plus qu’à la cruauté, au-delà, demeurée primitive des habitants, la neige la première neige et la dernière neige et pas d’autre repère, il le dit toujours bien, nous le disons de concert comme un savoir inconscient nomme le savoir instinctuel des pères en disparition, et le notre, les pères disparaissent mais ils nous ont parlé, ils nous parlaient, le dit-il aussi pour ça, il le dit, il dit qu’il possède encore ce plaisir de la neige qui ouvre et clôt une saison, neige souvent sentie dans la bouche autour sur le visage, le visage comme une proue qu’avertie la neige l’évidence culturelle ici, je te le montre : « …au creux entre le nez et la lèvre supérieure ». 

(CY 2012 / Making of)

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