jeudi 5 mai 2011

Autosatisfiction


Cher H




Très sensible (un accoutumé de fonctions inutiles), c'est-à-dire intéressé très, ne pouvant très détacher mes yeux de tout changement de lumière, et comme tout ça ce qui est intéressant quand on est intéressé tout ça change sans arrêt et que l’herbe pousse, pousse le temps, le temps de monter à l’étage chercher un stylo pour décrire une sortie éventuelle sortie piétonnière qui serait en fait en fin de compte le compte-rendu d’une seule balade en descendant (ouaf !ouaf !*) dans le centre (j’ai écris ventre-ville) ville.


Rappel : nous sommes ici sur les hauteurs moi-même légèrement en hauteur (j’ai évidemment écrit auteur) à trente centimètres du sol sur un transat de jardin judicieusement installé entre deux cerisiers en croissance en ce dimanche premier mai.


Rien de très original pour de l’écrit en projet, les plus « grands » on fait cela, une journée en mille page ou moins, une balade allée ici avec but, certainement butée, sans complexe ( pourquoi ?) pour un « petit moyen », de x pages. Une balade allée.


Car tout pousse tout change ce que pousse et le temps. Impossible de saisir quoi que ce soit. Quoi que ce soit ? Un temps d’arrêt ou plutôt une impression qui succède à « enfin un temps d’arrêt », « ….rien écrit d’un peu long depuis un certain temps, je verrai bien quelques lignes qui tiendraient quelques lignes, quelques lignes qui encourageraient les suivantes… ».


Situation environnementale : Tonte de quinze jours, les plus drus pissenlits « ont bien vite redressé la tête », cerises à mi-taille, vertes. Excellent choix de l’endroit où j’ai posé le siège/transat de jardin, herbe et ombre tamisée par le cerisier N° 1, plus tard (un peu plus tard) par le N°2, bonne hauteur aussi, poste d’observation dans le vert (mentionner la rareté l’arrêt et un futur littéraire (futur littéraire d’ailleurs vite envolé, seul poids d’un stylo à l’étage « qu’il y reste ! ») : obligations (et obligations plaisantes : une soirée chez AM et JF) s’y tremper.


Dos calé.



Bien à vous, C.



*Total private joke



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire