Cher H
Aujourd’hui sur ma boite, des nouvelles de l’ami A., et selon son habitude, pas de ses nouvelles mais des nouvelles du « monde », celui des autres dans lequel il trempe d’une patte militante distraite. Distraite mais agacée.
Les autres, toujours les autres, après tout ce temps je ne me souviens plus s’il est/était capable de parler de lui-même ou d’émettre une opinion un peu prolongée (bien sûr cela ne l’empêche pas de signer des pétitions à tour de bras) sur le reste du monde qui s’étend au-delà de ses bras.
Je me souviens uniquement de sa capacité à râler pour un oui pour un non. Cette râlerie qui m’habite aussi la plupart du temps, qui me rapproche de lui, en fait un frère de rouspétance et que l’on nomme aussi colère. Colère de vieux, lui, moi, les yeux ouverts sur un monde qui leur correspond de moins en moins. Un monde qui meurt de son progrès..., insupportable de vue et d’éloignement.
Colère du jour qui fait le tour de la planète web : l’histoire de la photo du crucifix dans la pisse, de notre grand artiste S.
Premier réflexe du vieux qui râle (moi): « Qui s’assemble s’assemble car se ressemble » et qu’importe l’assemblage, tumultueux et antagoniste ici, notre grand artiste ayant dit qu’il était fervent chrétien (est ce, qu’atteint du syndrome Rushdi, il doit se défendre et faire carpette, est ce sincère ? demande B.), je n’ai donc aucune pitié.
Il fait savoir par ses porte-paroles et agents que malgré ces fluides anxiogènes comme ils aiment à le répéter (aiment t-ils ces intermédiaires ?), que la pisse le sang dans lesquels baigne le crucifix en plastique n’interdit en rien la lumière que Jésus nous donne (je me souviens d’une nuit en pleine campagne où je suis rentré sans éclairage sur mon vélo avec L. (le jour du marché de Noël àViolay), ça nous aurait bien servi…), la lumière que Jésus porte sur les hommes est toujours la lumière que Jésus…, toujours là quand il faut.
Ouaih ! …vous pressentez déjà ce que peux être mon sentiment sur le sujet, surtout que l’expo, son thème si j’ai bien compris (de ma retraite réactionnante), il s’agit de ces nouvelles icônes (religieuses), passées par le filtre de l’art très contemporain (intouchable et sacré à son tour – en somme une lutte de sacré à sacré, puisque l’art est revenu depuis quelques décennies à son but premier : le sacré - « un respect plus qu’aveugle mon cher ! »), les artistes en « fabriquent » de chèrement évaluées, chèrement assurées, pour visiblement se joindre au monde en manque de, ou remplacer les… défaillantes, faire le même effet, trônant pour notre bonheur notre référence… notre référence culturelle (la honte !).
Un fervent chrétien devrait-t-il s’étonner (s’étonne-t-il de si loin… ?) de tels mouvements ? Comment explique-t-il, justifie-t-il une telle intervention de ses « frères » de connerie ?
Deuxième mouvement, et le plus sûr, sois en assuré: bien sur qu’il faut stopper ces fous furieux épisodiquement atteints par le démon de l’iconoclasme, de la représentation tout court, de la représentation qui se différencie de sa voisine qui elle n’aime pas la représentation et le même meurtre symbolique, du sacré aimant le faire savoir et pour cela se faisant épauler par le partie de la honte.
Evidamment nous nous rangeons au côté de notre S., ce brave S.
Mais vous savez, je m’échauffe…
Bien à vous, C.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire