dimanche 6 mars 2011

Encore ce matin

Bonsoir

« Encore ce matin, on nous a expliqué que le monde est finalement simple, tout en bête simplicité. Certains peu habitués à ce qu’ils voyaient là, faisaient bien remarquer que pour expliquer le monde on n’a besoin que du monde, et pas forcément des artistes contemporains qui eux – « eux » d’un côté « nous » de l’autre - son capables comme tout un chacun de comprendre le monde sans en passer par une explication. Mais visiblement, c’est ce qui est beau chez sortes de saints-sacrifiés esclaves de leur vocation, les artistes ont besoin de poseurs théoriciens médiatiques financeurs à l’écoute, ils se doivent de fournir des explication, des preuves de leur existence même, à ces poseurs, qui eux-mêmes poseurs, doivent justifier leur misérable discours utilisant la matière proposée par les artistes…, les artistes donc, des justifications à leurs actes, à celui essentiel et magnifique de vouloir à tout prix nous sauver de notre bêtise, notre propre bêtise ignorante, alors que ce serait bien beau ce qu’ils fabriquent sans ce besoin de vouloir nous sauver à tout prix, ce fort désir de vouloir nous ouvrir les yeux. Ils se débattent donc, comme ça, à en avoir mal à la tête, avec des problèmes qui n’en sont pas vraiment mais qui font tout de même objet, des objets inexistants que l’on creuse, les traitent en tant que problème plutôt qu’en tant que rien. Le mal de tête est parfois contagieux quand on insiste, leur joie ne l’est pas. Leur joie de créer si jamais elle existe, car ils mènent une vie de rigueur, on aime à nous le faire croire, cette joie si joie il y a, ils se la gardent pour eux. Je suppose que l’art c’est ça, c’est devenu ça, la joie à fabriquer (je ne nie pas la fatigue que cela peut représenter, un vrai travail…) on se la garde. Reste cette coque vide, ce discours incessant qui ne parvient pas à recoller les morceaux tristes qui voguent là dans une scénographie bellement étudiée. »

Bien à toi, H.

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