"Voila que l’on n’a pas vu le président depuis bientôt 4 ans, ni à la télé ni ailleurs, peut-être n’y en a-t-il plus de président ? Ni au parlement européen mais qui est donc notre représentant, ni aux vœux du trente et un décembre ni à la conférence de presse du mercredi. Les invités étrangers, ministres, dignitaires, traversent la cour de l’Elysée à grands pas mais seuls à la rencontre de personne. Seuls, parfois sous un parapluie s’il pleut, et posent en groupe ou seuls sur le perron exposés aux journalistes qui s’étonnent de ne pas voir le président et qui bien évidemment, n’apparait pas sur les photos puisqu’il n’y en a plus.
Il y avait bien eu il me semble en mai d’il y a quatre ans des élections présidentielles, qu’en est il sorti ? Une absence (visiblement si je puis dire). Rien n’a fonctionné.
Tout de même saperlipopette, cette absence manifeste nous interroge. Ça ne peut pas s’arrêter en chemin, ça ne peut que gangréner positivement tout ce qu’on nous montre comme notre réalité.
Tous ceux que l’on voit habituellement et qu’on ne voit plus, où sont-ils ? Cet étrange état d’absence se prolonge. Ce qui fait comme un paquet de trous et d’inexistences dans le paysage : plus un seul policier alors qu’il y en avait tant, plus un seul radar alors que les bords des routes en étaient truffés, que se passe-t-il ? …plus un seul gendarme plus un seul quatorze juillet donc plus un seul militaire, plus un seul président directeur général et ses cadres « où est le patron ? », plus un seul trader « par Saint Kerviel !! » …
Pour le reste, les sociétés évoluent au pire, dans le pire des cas se laïcisent, et mondialement abandonnant dans les cas extrêmes ce qui faisait leurs pilotis, la croyance destructrice d’humanité, la croyance. Tout de même tout de même un état sans tête c’est assez étonnant, serions nous devenu suffisamment autonomes ? Certains disent que « si on ne le voit pas c’est qu’il est trop petit pour qu’on le voit », « désolé ! » réplique-je, dès que j’enlève mes lunettes j’y vois très bien et je peux vous assurer qu’on ne le voit pas, et que donc il n’existe pas n’a jamais existé."
(Francine Mercurey - Les dénis)
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