lundi 28 février 2011

L’homme cheyenne

« Réservé et digne, il se déplace avec une tranquille assurance. Il parle aisément, mais jamais inconsidérément. Il pend garde à la sensibilité des autres et il est bienveillant et généreux. Il est lent à la colère et s’efforce de réprimer ses émotions, si sa patience est poussée à bout. Vigoureux à la chasse, en temps de guerre, il prise une vie d’action. Il n’éprouve ni pitié ni remords envers ses ennemis, et plus il est agressif, mieux c’est. Il est très versé dans le savoir rituel. Il n’est ni frivole ni austère. De nature silencieuse, il a le sens de l’humour affable. Sur le plan sexuel, il est refoulé et masochiste, mais ce masochisme trouve à s’exprimer dans des rites approuvés culturellement. Il ne fait pas preuve d’une grande imagination créatrice dans l’expression artistique mais il a une ferme emprise sur la réalité. Il règle les problèmes de l’existence selon des méthodes éprouvées, tout en faisant preuve d’une remarquable faculté d’adaptation aux circonstances nouvelles. Sa pensée est très fortement rationaliste et cependant colorée de mysticisme. Son moi est fort et peu facilement menacé. Son surmoi, ainsi qu’en attestent sa forte conscience sociale et la maitrise de ses instincts primaires, est puissant et dominant. Il est « mature », pondéré et serein, assuré de sa position sociale, capable de relations sociales chaleureuses. Il a de fortes anxiétés mais celles-ci sont canalisées dans des modes institutionnels d’expression collective, avec des résultants satisfaisants. Il présente peu de tendances névrotiques. »

E.A. Hoebel (anthropologue)

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